"Nous sommes préparés à répondre si les conditions se détériorent ou si on nous le demande", a déclaré le porte-parole George Little. "Nous avons déplacé des effectifs et de l’équipement".
Le Pentagone a été sous le feu des critiques ces derniers mois pour ne pas avoir été en mesure de dépêcher à temps une force d’intervention pour contrecarrer l’assaut contre le consulat de Benghazi qui fit quatre morts en septembre dernier, dont l’ambassadeur.
Ces éléments militaires, amenés éventuellement à sécuriser les locaux diplomates ou l’évacuation de diplomates américains, sont notamment prépositionnés sur la base de l’Otan à Sigonella (Sicile), a ajouté M. Little, sans plus de précisions.
Celui-ci a en revanche confirmé qu’une partie des effectifs militaires provenaient de la base de Moron (Espagne) où ont récemment été déployés environ 500 Marines équipés de MV-22 Osprey — un transport de troupes qui décolle comme un hélicoptère mais vole comme un avion–, ainsi que des avions de ravitaillement.
Washington a ordonné mercredi le départ d’une partie du personnel de l’ambassade de Tripoli en réponse à la détérioration des conditions de sécurité à la suite du siège imposé à deux ministères par des groupes armés.
Le Royaume-Uni a pris une mesure similaire après l’attentat à la voiture piégée du 23 avril contre l’ambassade de France à Tripoli qui avait blessé deux Français.
Deux attentats à l’explosif ayant visé vendredi deux commissariats à Benghazi (est) ont encore témoigné de l’insécurité croissante en Libye, où les autorités, qui peinent à mettre sur pied des forces de sécurité efficaces, sont engagées dans un bras de fer avec des milices armées.