Dans un tweet diffusé mardi matin, Mme Royal affirme qu’elle avait "donné une déclaration à enregistrer pour diffusion après 20H00 au choix des médias".
"Si certains médias l’ont diffusé avant c’est leur choix", ajoute-t-elle dans un deuxième tweet peu après. "Et le CSA me condamnerait sans m’entendre? Et le principe du contradictoire?", s’interroge-t-elle. "Ça ressemble à quoi cet acharnement sur une femme politique honnête ?", ajoute-t-elle encore sur Twitter.
Dimanche soir, plusieurs télévisions dont France 2 et TF1 ont diffusé nettement avant 20H00 des propos de Mme Royal annonçant son échec et la "trahison" dont elle s’estimait être victime.
Le CSA a procédé lundi à un premier examen de ce qui pourrait s’apparenter à une violation des règles sur la publication de résultats électoraux avant de mettre ce point à l’ordre du jour de la plénière de mardi matin.
"La déclaration de Madame Royal était en direct et dans des conditions de direct très claires", souligne-t-on à France Télévisions.
Lundi Christine Kelly, membre du CSA en charge notamment du pluralisme et des campagnes électorales, avait d’ailleurs indiqué avoir reçu "quelques petits coups de fil de certaines chaînes avant".
Sur l’antenne d’Europe 1, elle estimait cependant qu’il fallait avoir "deux niveaux d’analyse". Un juridique et un niveau sur les médias. Au moment ou Mme Royal s’exprime, "il n’y a pas d’influence sur le vote local, puisque le vote local est terminé", selon Mme Kelly.
"Nous allons certainement plaider devant les membres du Conseil mardi la clémence pour les chaînes", encore dit Christine Kelly.