Décès de l’écrivain français Michel Butor, le père du Nouveau Roman
L’écrivain français Michel Butor, l’une des figures marquantes du Nouveau Roman, s’est éteint mercredi à l’âge de 89 ans à l’hôpital de Contamine-sur-Arve, en Haute-Savoie, a annoncé sa famille.
Michel Butor a réalisé plusieurs textes sur la production plastique du Maroc, où il avait noué de nombreux liens avec les artistes et intellectuels marocains, notamment à Marrakech.
Dans "La Modification", il emploie notamment la deuxième personne du pluriel, un procédé stylistique qui force le lecteur à s’impliquer dans le récit et sera beaucoup imité. Poète, essayiste, il était familier de Baudelaire, Rimbaud, Balzac et venait de publier une anthologie de Victor Hugo qu’il considérait comme "un oncle" qui "m’a mis la main sur l’épaule et m’a beaucoup aidé pendant toute ma vie parce qu’il a pratiqué des formes très variées d’écriture".
Outre la littérature, il était tout aussi passionné par la musique et la peinture. Il avait notamment publié de nombreux livres d’artistes dont Alechinsky ou Jiri Kolar. Fasciné par les langues, il s’est également essayé à la traduction. En 2006, la Bibliothèque nationale de France lui avait consacré une exposition baptisée "L’écriture nomade".
Poète, romancier, essayiste, critique d’art et traducteur, Michel Butor s’est fait connaître au public à travers son roman "La Modification" (1957), couronné par le Prix Renaudot. Ecrivain prolixe, il a été récompensé de nombreuses distinctions, dont notamment le Grand Prix de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.