Début des élections en Guinée équatoriale

Les bureaux de vote ont ouvert sans incident dimanche matin en Guinée équatoriale, pour des élections législatives, sénatoriales et municipales, a constaté un correspondant de l’AFP.

Dans la capitale Malabo, sur la partie insulaire de ce petit pays hispanophone d’Afrique centrale, la plupart des bureaux de vote ont ouvert à 8H00 locales (07H00 GMT), à l’exception de quelques petits retards sans conséquence.

Dés le début de la matinée, des files d’électeurs ont commencé à se former devant certains bureaux, en particulier dans les quartiers populaires, comme à Santa Maria 3, où une électrice a expliqué au correspondant de l’AFP être venue "voter tôt pour gagner du temps et éviter les longues files d’attente".

Les forces de l’ordre étaient très présentes en ville, où la circulation automobile est interdite et où internet a été coupé, a-t-on constaté. Certains habitants se plaignaient, du fait de l’absence de tout véhicule civil, des difficultés pour se déplacer vers les bureaux de vote.

Des policiers étaient également présents dans quelques bureaux, assistant directement aux opérations de vote, et dans plusieurs de ces bureaux, les isoloirs n’étaient pas aux normes, tandis qu’il manquait des bulletins de la coalition d’opposition dans un autre bureau de la ville, à côté de la Fédération de football, a-t-on constaté.

Quelque 300.000 électeurs équato-guinéens sont appelés dimanche aux urnes pour des élections législatives, sénatoriales et municipales, dans ce pays où le multipartisme a été introduit en 1991.

Mais il est dirigé depuis 1979 par Teodoro Obiang Nguema, 74 ans, recordman de longévité pour un président en Afrique.

Le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), qui détient depuis des décennies tous les rouages du pouvoir, est assuré de l’emporter, mais l’opposition espère cependant faire son entrée au Parlement (où le PDGE et ses alliés disposent de 99% des sièges).

Le PDGE se présente à la tête d’une coalition comptant 14 autres partis alliés ou satellites, face une coalition d’opposition (regroupant l’Union du centre droit – UCD – et la Convergence pour la démocratie sociale – CPDS -), et au parti Citoyens pour l’innovation (CI), dont le leader Gabriel Nse Obiang, ex-lieutenant de l’armée revenu de 13 années d’exil en Espagne, a été interdit de participer aux scrutins par la justice locale.

Interrogé par l’AFP, un responsable du CPDS a signalé des arrestations de plusieurs de ses représentants à Bata et Anisok (sur la partie continentale du pays), et a déploré l’absence de ses bulletins dans plusieurs bureaux de Malabo. (afp)

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