Bien que le montant exact de cette transaction n’ait pas été révélé, le journal US note, néanmoins, qu’il s’agit d’une enveloppe qui fait plusieurs fois le budget alloué par ce Musée à ces acquisitions sur une année, en indiquant qu’un seul mécène avait généreusement mis sur la table la moitié du prix exigé.
L’importance scientifiquement prouvée de cette météorite provient du fait qu’elle n’ait pas subi les effets contaminateurs de l’eau et des réactions chimiques au sol, relève le New York Times, en précisant que ce rocher a pu se solidifier il y a environ 500 millions d’années, avant de quitter Mars il y a 1 million d’années, "soit tout récemment" si l’on tienne compte d’un système solaire vieux de 4,5 milliards d’années.
"Tissint est, en effet, la météorite la plus importante depuis les 100 dernières années" du point de vue scientifique, fait observer la conservatrice du Musée d’histoire naturelle de Londres, Caroline Smith, citée par le journal américain.
Bien que les scientifiques croient invraisemblable que cette "pierre précieuse" de 1,08 kilogramme livre des informations sur les jours ayant suivi la création de la planète Mars et si une vie quelconque y était possible, ils estiment néanmoins que Tissint livrera quelques "tuyaux" sur l’histoire volcanique de cet astre.
La publication US indique, par ailleurs, que Tissint qui avait failli trouver acquéreur à Paris ou New York, sera soumise par le Musée d’histoire naturelle de la capitale britannique à des tests tomographiques effectués par un puissant scanner dans le but de lire sa structure interne qui contiendrait encore des particules d’air de la planète Mars.
Le New York Times rappelle que les habitants de Tissint avaient pu voir la chute de cette météorite qui perçait le ciel en boule de feu, suivie d’une explosion sonique, notant que cette pierre avait par la suite fait l’objet des convoitises des collectionneurs de par le monde, surtout quand ils ont su qu’elle provenait de Mars.