Le décompte était plus serré que prévu, les sièges attribués aux territoires autonomes du Groenland et des îles Féroé pouvant arithmétiquement donner la majorité absolue à l’un ou à l’autre des deux blocs.
Le Premier ministre sortant, le libéral Lars Loekke Rasmussen, a néanmoins concédé la défaite. «Plus tôt ce soir, j’ai appelé Helle Thorning-Schmidt. Je l’ai félicitée et je lui ai dit qu’elle avait maintenant la possibilité de former un nouveau gouvernement», a-t-il déclaré devant ses partisans. Il doit remettre la démission de son gouvernement vendredi à la reine.
Née dans une banlieue de Copenhague, fille de parents divorcés, Helle Thorning-Schmidt a fait des études de science politique au Danemark et au Collège européen de Bruges (Belgique). Elle entre alors au Parti social-démocrate danois et est élue en 1999 au Parlement européen.
C’est aussi à Bruges qu’elle rencontre son futur mari, Stephen Kinnock, fils de Neil Kinnock, ancien dirigeant du Parti travailliste britannique et ex-commissaire européen, qui occupe lui-même des fonctions de dirigeant au Forum économique mondial.
Au terme de son mandat européen, Helle Thorning-Schmidt se lance dans la politique danoise. En février 2005, elle conquiert son premier siège de député. Contre l’avis de son beau-père, elle brigue alors la tête des Sociaux-Démocrates. Deux mois après son entrée au Parlement, elle décroche ce poste. Lors de son ascension politique, Helle Thorning-Schmidt a dû lutter contre son image de femme aisée issue des classes supérieures et expliquer pourquoi elle avait inscrit sa fille aînée dans une école privée.