« Notre décision de partir a été prise avec conviction », a assuré le directeur général de Shell, Ben van Beurden, dans un communiqué transmis à la Bourse de Londres.
Le groupe a fait part de son intention de mettre fin à son investissement dans le gazoduc Nord Stream 2, construit mais abandonné par l’Allemagne et sanctionné par les États-Unis. Il avait financé jusqu’à 10% des 9,5 milliards d’euros qu’avait coûté le projet.
Au total, les parts de Shell valaient fin 2021 trois milliards de dollars et avaient généré un bénéfice ajusté de 700 millions de dollars l’an dernier. Leur cession aura un impact financier, conduisant à des dépréciations dans les comptes, a prévenu le groupe.
Ces parts comprenaient notamment la participation de 27,5% de l’entreprise dans le gigantesque projet gazier Sakhaline-2 dans l’Extrême Orient russe, sur une île proche du Japon, où avait été ouverte la première unité de production de gaz naturel liquéfié en Russie.
Les autres projets concernés sont les gisements sibériens de Salym et Guydan, dans lesquels Shell détenait 50%.
Dimanche soir, c’est BP qui avait annoncé se désengager du géant russe semi-public Rosneft dont il détenait 20%. Le groupe était présent depuis plus de 30 ans en Russie et figurait depuis 2013 parmi les actionnaires de Rosneft.