Crimée : le référendum qualifié de « pseudo consultation » par Hollande
Le président François Hollande a assuré samedi que la France et l’Union européenne ne reconnaîtront pas le référendum organisé en Crimée, qu’il a qualifié de « pseudo consultation », assurant que s’il n’y a pas de « désescalade » en Ukraine, il y aura des « sanctions » lundi de l’Union européenne contre la Russie. « Il y a une pseudo consultation de la population en Crimée parce qu’elle n’est pas conforme au droit interne ukrainien et au droit international », et « c’est pourquoi la France, comme l’Union européenne, ne reconnaîtra pas la validité de cette pseudo consultation », a expliqué François Hollande.
Interrogé sur la possible suspension de la vente de navires militaires français de type Mistral à la Russie, François Hollande a déclaré que ces sanctions "liées à la coopération militaire" relevaient du "troisième niveau de la sanction". "Nous en sommes au premier", a-t-il relevé.
Un référendum jugé illégal par Kiev
Le président français s’exprimait lors d’une conférence de presse commune à l’Élysée avec le président du Conseil italien Matteo Renzi, qui a dit "partager" l’idée que le référendum en Crimée n’a pas de valeur légale.
Un référendum sur l’avenir de la Crimée et son possible rattachement à la Russie est organisé dimanche dans cette péninsule russophone du sud de l’Ukraine, passée sous le contrôle de forces armées pro-russes. Ce référendum, organisé par les autorités locales pro-russes de cette république autonome, est jugé illégal par le régime ukrainien.