CPI : le transfèrement de Gbagbo s’est effectué « conformément aux procédures pénales en vigueur en Côte d’Ivoire » (Procureur)

« Toutes les étapes de la procédure ont été respectées », a fait savoir M. Koffi, lors d’une conférence de presse à Abidjan, indiquant qu’il a, en personne, notifié, mardi en début d’après midi, à l’ex chef de l’Etat, le mandat d’arrêt lancé à son encontre par procureur de la CPI.
Le dossier de procédure est alors transmis au procureur général qui procédé, à son tour, à la saisine de la chambre d’accusation, « la juridiction nationale compétente en matière d’extradition ». Celle-ci se réunit dans la foulée au palais de justice de Korhogo, où elle rend, le même jour en début de soirée, « un arrêt d’autorisation d’extradition de M. Laurent Gbagbo », au terme d’une audience.
« Il (Gbagbo) a été assisté par cinq avocats au cours de cette audience », a affirmé le procureur, qui a tenu a relevé que l’ extradition de l’ex-président « n’empêche pas qu’il comparaisse (plus tard) à Abidjan », où il est également poursuivi pour « crimes économiques ».
« Si le juge d’instruction estime qu’il y a suffisamment de charges contre M. Gbagbo, alors le procès se tiendra », a-t-il dit, non sans signifier, par ailleurs, que les mandats d’arrêts lancés par son administration contre des anciens dignitaires du régime Gbagbo en exil, son toujours en vigueur.