Coronavirus : la bourse américaine enregistre sa pire journée depuis le krach de 1987
Les actions à la bourse américaine de Wall Street ont plongé de nouveau jeudi marquant leur pire journée depuis le krach de 1987, en raison des inquiétudes grandissantes des investisseurs au sujet du ralentissement économique mondial lié à la pandémie de coronavirus.
Cette chute vertigineuse des cours s’est produite malgré l’annonce par la Réserve fédérale américaine (Fed) qu’elle va injecter 1.500 milliards de dollars sur les marchés de financement à court terme pour éviter que des conditions commerciales inquiétantes ne créent une contraction économique plus forte.
Jeudi matin, le S&P 500 a perdu plus de 7%, poussant l’indice en territoire baissier et provoquant un arrêt de 15 minutes des échanges peu de temps après l’ouverture du marché. La veille, le Dow Jones était tombé dans un marché baissier, défini comme une chute de 20% par rapport au sommet précédent, mettant ainsi fin au plus long marché haussier jamais enregistré pour les actions américaines.
En 1987, le S&P 500 avait chuté de 20% dans ce qui est connu sous le nom de Black Monday crash (Krach du lundi noir).
Jeudi, les industriels du Dow Jones ont perdu 2.352,6 points, soit 10% à 21 200,62. Le S&P 500 a chuté de 260,74 points, soit 9,5%, à 2.480,64. Et le Nasdaq Composite a glissé de 750,25 points, soit 9,4%, à 7 201,80.
Les entreprises les plus exposées à l’épidémie de coronavirus ont été particulièrement touchées, et les actions des compagnies aériennes et des croisières ont contribué à la chute. United Airlines a chuté de 25%, Delta Air Lines de 21%, et Spirit Airlines de 33%. Royal Caribbean Cruises a chuté de 32%. Jeudi, Princess Cruises a annulé tous les voyages pour les deux prochains mois après que deux de ses navires de croisière aient connu des épidémies de coronavirus.