Les marchés « où l’on voit des foules et qui ont beaucoup d’étals » seront « amenés à fermer », a annoncé mercredi le ministre de la Santé Olivier Véran sur la chaîne d’information LCI.
« Les marchés où on va chercher à manger doivent pouvoir continuer de fournir de la nourriture aux personnes », a-t-il d’abord tenu à préciser, mais en revanche « ceux où l’on voit des foules, les marchés qui ont beaucoup d’étals, les marchés où il y a autre chose que de l’alimentaire sont amenés à fermer ».
« A mesure que l’on constate qu’il y a des contacts rapprochés des gens dans la rue, nous sommes amenés à prendre des décisions. Ce sont les préfets qui ont autorité pour prendre ces décisions de fermeture », a poursuivi le ministre, rappelant que la règle est d' »intervenir partout » pour « faire respecter une distance d’un mètre entre les personnes ».
Un Français rencontre en temps normal « 50 personnes par jour, il faudrait qu’il rencontre 5 personnes par jour », a-t-il énoncé comme objectif.
Aujourd’hui, « Paris n’a plus rien à voir avec ce qu’on a connu hier », s’est félicité le ministre, en soulignant que le confinement s’appliquait à lui-même, puisque « je ne bouge plus de mon ministère ».
Interrogé sur la question polémique du manque de masques il a parlé d’un dossier « complexe à comprendre, complexe à expliquer, complexe à gérer ».
« Dans 27 départements, dans lesquels l’épidémie est la plus active, des masques chirurgicaux et des masques FFP2 ont été livrés hier. Et ils sont en train d’arriver dans tout le territoire national. D’ici ce soir ou demain, l’ensemble des professionnels pourront aller chercher leurs masques de protection dans leurs pharmacies d’officine », a-t-il assuré.
« Nous équipons les soignants en priorité, nous équipons les malades en situation de fragilité quand ils sont par exemple dans les Ehpad, et les personnes malades à domicile peuvent se voir prescrire des masques », a-t-il précisé.
« Nous avons 2.000 places de réanimation dans les hôpitaux français. Mais territorialement, il y a de très fortes tensions, c’est le cas dans le Grand Est. On demande alors l’appui des autres territoires pour prendre en charge une partie des malades, a-t-il dit, en relevant que mardi « plusieurs patients ont été héliportés », et qu’un « train sanitaire » est mis en place.
Evoquant les droits de visite aux malades en réanimation, le ministre évoque de possibles « autorisations dans des conditions drastiques » par les services hostpitaliers.
Interrogé sur les résultats du confinement, le ministre souligne que « l’impact d’une mesure commence à être mesurable sur la courbe épidémique au minimum au bout de 8 à 12 jours, probablement plus 12 que 8 ». « Oui, on attend à ce moment-là une réduction très importante de nouveaux cas et une chute de l’épidémie ».