"La France souhaite une résolution avec de nouvelles sanctions fortes dans les jours à venir", a déclaré à des journalistes l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre. "Un projet de résolution est en cours de négociations et nous faisons des progrès", a-t-il ajouté.
Son homologue britannique, Matthew Rycroft, a aussi fait état de progrès dans les négociations pour de nouvelles mesures visant à mettre un coup d’arrêt au programme militaire nord-coréen.
"Le Conseil de sécurité doit répondre rapidement et de manière substantielle" à la menace nord-coréenne "avec un nouveau train de sanctions, et j’espère que cela se produira très prochainement", a dit le diplomate britannique.
Des discussions sur une nouvelle résolution ont commencé il y a un mois entre les Etats-Unis et la Chine pour sanctionner la Corée du Nord après son premier tir le 4 juillet d’un missile intercontinental.
Les Occidentaux considèrent que le développement par Pyongyang d’un programme de missiles balistiques intercontinentaux représente une menace pour la sécurité mondiale.
Parmi les nouvelles sanctions qui pourraient être adoptées, les Etats-Unis ont évoqué une limitation de l’approvisionnement en pétrole de la Corée du Nord, l’interdiction d’accueillir à l’étranger des travailleurs nord-coréens, et de nouvelles restrictions dans les domaines aérien et maritime.
Dotée d’un droit de veto, la Russie a de son côté mis en garde contre de nouvelles mesures qui aggraverait la crise humanitaire en Corée du Nord.
Bien qu’un projet de résolution n’ait pas encore été présenté formellement aux 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU, un accord entre ses cinq membres permanents (Chine, Russie, Etats-Unis, France et Royaume-Uni) faciliterait l’adoption rapide de nouvelles sanctions.
Depuis le premier essai nucléaire nord-coréen en 2006, l’ONU a imposé six trains de sanctions à la Corée du Nord, dont deux nettement plus sévères que les précédents l’an dernier.
Avec AFP