Castaner : la frontière avec l’Espagne sera « ouverte mais contrôlée » pendant le G7

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, qui a rencontré jeudi son homologue espagnol à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques), a assuré que la frontière avec l’Espagne ne serait pas fermée pendant le sommet du G7 à Biarritz (24-26 août) mais qu’elle serait « contrôlée ».

A 50 jours de la réunion des chefs d’Etat des sept pays les plus riches du monde sur la côte basque, M. Castaner était en repérages à Biarritz, Bayonne et Hendaye, ville située à la frontière espagnole.

Avec son homologue espagnol Fernando Grande-Marlaska, M. Castaner a notamment évoqué "la coopération nécessaire pour gérer au mieux" le sommet des sept pays les plus riches du monde.

"Nous sommes liées pour des raisons d’amitié mais aussi pour des raisons stratégiques de territoire parce que le choix de Biarritz pour accueillir le G7 concerne évidemment l’Espagne", a rappelé Christophe Castaner.

Il a pris l’exemple de la ville frontalière d’Irun (Espagne) où devrait se dérouler une partie des conférences et des interventions prévues pour le "contre-sommet" qu’ont décidé d’organiser pendant le G7 des dizaines de groupes et associations locaux et internationaux.

"Nous travaillons (avec l’Espagne) sur les différents niveaux du renseignement et (sur la) sécurisation de nos frontières. La frontière sera ouverte, l’objectif n’est pas de la fermer, mais elle sera contrôlée", a précisé le ministre français.

M. Grande-Marlaska a assuré de son côté que les "moyens nécessaires et proportionnés" seraient mis en place en Espagne pour que le G7 soit "un succès et que ses résultats soient positifs pour tout le monde".

A Hendaye, dans les locaux de la Police aux frontières, les deux ministres ont également évoqué la question de l’immigration clandestine, particulièrement prégnante dans cette zone frontière.

Pour le ministre espagnol, il est "déterminant" de "lutter contre les réseaux mafieux" qui alimentent l’immigration clandestine mais également de "permettre le développement des pays d’origine pour (….) éviter les raisons qui poussent les migrants à mettre leurs vies entre les mains de passeurs mafieux".

Interrogé sur la situation politique du Pays basque et la question du rapprochement des prisonniers basques, M. Castaner a indiqué que, "depuis un an, 57% des prisonniers qui l’ont demandé ont pu bénéficier d’un rapprochement".

Plus tôt dans la journée à Biarritz, le ministre français de l’Intérieur avait averti que les forces de l’ordre "neutraliseraient" toute manifestation violente qui éclaterait en marge du G7.

Guidé par le maire Michel Veunac (Modem) il s’est notamment rendu à l’Hôtel du palais, au casino municipal et au casino Bellevue, trois lieux emblématiques de la cité balnéaire où se tiendront les réunions et conférences du G7.

Ce sommet est "un enjeu en matière de sécurité parce qu’il y a un certain nombre de risques", a dit le ministre de l’Intérieur qui a promis "une mobilisation exceptionnelle des forces de sécurité intérieure" et "un dispositif à la hauteur des risques, notamment le risque terroriste".

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