Caricatures: le Hezbollah libanais appelle à corriger une « énorme erreur »
Le secrétaire général du mouvement chiite libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah, a appelé vendredi les autorités françaises à corriger « une énorme erreur » au sujet des caricatures du prophète Mahomet et à éviter une « guerre contre l’islam ».
Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs pays arabes et musulmans depuis les déclarations du président français Emmanuel Macron, qui a défendu les caricatures du Prophète dans le cadre de la liberté d’expression après la décapitation près de Paris par un musulman d’un enseignant qui avait montré à sa classe de telles caricatures.
L’islam, dans son interprétation stricte, interdit toute représentation du prophète Mahomet.
Dans une allocution télévisée à l’occasion de la fête du Mawlid (la naissance de Mahomet), M. Nasrallah, un poids lourd de la politique libanaise, a aussi condamné l’attentat de Nice en France, où trois personnes ont été tuées jeudi dans une église. L’assaillant présumé, un musulman tunisien, a été blessé et arrêté.
« Nous condamnons fermement cet incident. Si l’assaillant est un musulman, personne ne peut faire porter la responsabilité de ce crime à l’islam (…) Cet acte est rejeté par la religion musulmane qui interdit de tuer des innocents », a-t-il dit.
Concernant la défense des caricatures, M. Nasrallah a estimé que « les autorités françaises doivent penser à corriger cette énorme erreur ». « Aucun musulman au monde ne peut accepter que sa dignité, la dignité de son Prophète, soit insultée. »
« Les autorités françaises se sont laissé entraîner avec toute la France -et veulent entraîner l’Europe- dans une guerre contre l’islam et les musulmans pour des raisons incompréhensibles », a-t-il soutenu. « C’est une guerre perdue. »