Camille Strauss-Kahn : la fille de DSK au coeur du procès

La fille de Dominique Strauss-Kahn, présente à l’audience aux côtés d’Anne Sinclair le 19 mai, devrait peser dans le procès de son père pour tentative de viol présumée.

Camille Strauss-Kahn : la fille de DSK au coeur du procès
Inconnue du grand public jusqu’à aujourd’hui, Camille Strauss-Kahn a été propulsée sur le devant de la scène dès les premières heures de l’affaire qui touche son père. En profitant manifestement d’une erreur dans les rapports de la police de New York, la défense de DSK avait en effet trouvé en elle l’alibi idéal pour innocenter l’ancien directeur du FMI. Le NYPD assurait que Dominique Strauss-Kahn avait agressé sexuellement une femme de chambre du Sofitel de Manhattan à 13 heures, le samedi 14 mai. Or à cette heure précise, celui-ci déjeunait avec sa fille. Les policiers newyorkais ont ainsi été contraints de revenir sur l’heure exacte du crime présumé, le situant finalement aux alentours de 12 heures. Mais Camille Strauss-Kahn peut encore apporter beaucoup à l’affaire…

Qui est Camille Strauss-Kahn ?

Camille Strauss-Kahn est née en 1985 d’un second mariage de DSK avec Brigitte Guillemette, la dirigeante d’une grande société de communication. Elle est la benjamine des quatre enfants de l’ancien directeur du FMI (Vanessa, Marine et Laurin sont nés d’un précédent mariage de DSK avec son premier amour, Hélène Dumas). Camille Strauss-Kahn vit à New-York depuis près d’un an. Mariée, elle est étudiante en Sciences politiques à la prestigieuse université de Columbia où elle prépare un "Ph. D." (doctor of philosophy), l’équivalent d’un doctorat en France. Son père venait régulièrement lui rendre visite lors de ses passages à New-York. Dès le début de l’affaire Strauss-Kahn, son compte Twitter ("CamilleSK") a été fermé.

Comment peut-elle encore défendre son père ?

Camille Strauss-Kahn devrait encore apporter beaucoup à l’enquête sur la tentative de viol présumée de DSK. Et évidemment à sa décharge. Témoin clé pour reconstituer l’agenda du directeur du FMI le 14 mai 2011, elle devrait aider ses avocats à prouver que Dominique Strauss-Kahn ne cherchait pas à fuir après son éventuel forfait. En effet, les enquêteurs disposeraient de vidéos montrant DSK sortir précipitamment l’hôtel entre 12h et 13h ce jour là. Or selon la défense, c’est précisément le rendez-vous pris avec sa fille, à 12h45 pour le déjeuner, qui expliquerait cette précipitation (DSK aurait en outre oublié un portable et plusieurs effets personnels dans l’hôtel).

Le témoignage de Camille Strauss-Kahn devrait désormais être déterminant : a-t-elle effectivement déjeuné avec son père le 14 mai 2011 ? Lui a-t-il dit quelque chose au sujet de son séjour au Sofitel ? Etait-il nerveux ou montrait-il quelque comportement inhabituel ? Selon Le Monde.fr, Dominique Strauss-Kahn aurait appelé son épouse Anne Sinclair après le déjeuner et aurait évoqué avec elle un "problème grave". De nouvelles informations, directement issues de la bouche de Camille Strauss-Kahn, devraient venir préciser ce scénario dans les jours ou les semaines qui viennent.

Camille Strauss-Kahn : la fille de DSK au coeur du procès

Peut-elle convaincre la justice ?

Difficile de savoir si Camille Strauss-Kahn pourra convaincre les jurés de l’innocence de son père. Mais une chose est sûre : aussi déterminant soit-il, son témoignage ne sera pas à lui seul suffisant. Car Camille Strauss-Kahn est, comme Anne Sinclair, une proche de DSK. Les avocats de la victime pourront aisément mettre en doute son impartialité et la véracité de ses propos. Il faudra donc certainement que d’autres témoins du déjeuner soient convoqués à la barre pour confirmer la présence de DSK et, éventuellement, donner des détails sur son attitude.

Enfin, Camille Strauss-Kahn peut aussi se transformer en boulet pour la défense de DSK. Cette dernière a en effet changé de pied dans sa stratégie. Le 15 mai, elle réfutait toute relation entre Dominique Strauss-Kahn et la femme de chambre, utilisant le déjeuner avec sa fille comme alibi. Aujourd’hui, il semble qu’un rapport sexuel consenti soit reconnu par les avocats. Deux versions contradictoire qui pourraient rendre la justice américaine sceptique.

(Source : L’Internaute)

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