Les dernières contestations, d’une ampleur inégalée, indiquent que le régime Compaoré, au pouvoir depuis 1987, "est acculé, il doit revoir beaucoup de choses, résoudre les problèmes à la racine", estime Dieudonné Zoungrana, éditorialiste au quotidien privé L’Observateur Paalga.
Il juge insuffisantes les mesures déjà prises: paiement de primes des militaires, dissolution du gouvernement, "valse des bérets" (limogeages de plusieurs chefs dans l’armée).
Depuis février, le Burkina est secoué par de multiples manifestations de colère, des magistrats aux commerçants, en passant par les élèves et les étudiants, les syndicats, la société civile, l’opposition et les militaires.