"Mystère, interdits, romance: le couple Macron a intrigué la France avant de fasciner le monde", résume la réalisatrice Virginie Linhart pour présenter cette "histoire folle" diffusée en première partie de soirée à 20H55.
Le documentaire retrace en chapitres la vie de Brigitte Trogneux, depuis sa naissance en 1953 à Amiens, à l’aide de riches archives filmées et de nombreux entretiens avec des proches, d’anciens élèves et collègues, ou de journalistes. Mais sans le témoignage de la principale intéressée, à la parole très rare depuis qu’elle est entrée à l’Élysée il y a un peu plus d’un an.
De sa famille, seule s’explique Tiphaine Auzière, la fille cadette, qui revient sur ces années 1993-94 au cours de laquelle Brigitte, alors professeure de français, mariée et mère de trois enfants, rompt avec son milieu conservateur pour l’amour d’un élève de 16 ans, Emmanuel Macron.
Le film raconte ensuite une histoire désormais bien connue: le mariage en 2007 au Touquet, puis l’installation dans la capitale où le couple Macron "se lance à la conquête de Paris avec gourmandise".
En 2014, lorsque Emmanuel Macron arrive à Bercy, son épouse sort de l’ombre, la presse people se piquant de curiosité pour ce jeune ministre de l’Économie vivant avec une femme de 24 ans son aînée.
"Brigitte est l’unique femme importante d’Emmanuel Macron dans sa vie", affirme la journaliste Anne Fulda. "Sa place a été sous-estimée alors qu’elle est cruciale (…) dans la fulgurance de l’ascension" de son mari, ajoute son confrère Marc Endeweld.
Cette "guerrière remarquable", dixit sa fille Tiphaine, a joué un rôle essentiel dans la campagne présidentielle, n’hésitant pas à jouer au professeur de théâtre lorsque, en marge d’un meeting, elle enjoint à son mari de "monter la voix".
Un an après son arrivée à l’Élysée, Brigitte Macron "reste extrêmement populaire, au prix du silence", conclut le documentaire.
"Depuis l’élection, elle est devenue presque une image. Mais -c’est ma thèse- elle semble privée de parole et ça me glace. C’est cher payé !", déclare dans L’Obs la documentariste, qui "ressort de ce film assez mitigée sur le sort que le président réserve aux femmes".