Boxe: Pacquiao retrouve Las Vegas, Oubaali vit un rêve

La légende de la boxe philippine Manny Pacquiao retrouve samedi le haut de l’affiche à Las Vegas (Nevada) après plus de deux années d’absence, tandis que le Français Nordine Oubaali touche au but suprême, après bien des contretemps.

A tout juste 40 ans, Pacquiao n’a plus rien à prouver, mais le seul boxeur dans l’histoire à avoir détenu des titres mondiaux dans huit catégories de poids différentes, reste motivé comme un junior.

"J’ai accompli tout ce que je voulais accomplir, mais je veux maintenir mon nom au firmament et montrer à mon âge le meilleur de Manny Pacquiao avec de la vitesse et de la puissance", a-t-il prévenu, avant d’affronter l’Américain Adrian Broner.

Il ne détient peut-être qu’un titre bis des welters, particularité de la WBA –le principal étant entre les mains de l’Américain Keith Thurman qui affronte le 26 janvier à Brooklyn son compatriote Josesito Lopez– et sort de trois années mouvementées entre un départ à la retraite, son élection au Sénat des Philippines et une défaite cuisante pour son retour sur les rings en 2017 contre l’Australien Jeff Horn. Mais son entraîneur de toujours Fredie Roach, revenu dans son coin après une brouille de douze mois, en est persuadé: "Il a retrouvé son instinct de tueur".

"Pac-Man", qui affiche en 23 ans de carrière un bilan de 60 victoires, dont 39 avant la limite, contre 7 défaites et 2 nuls, reste en effet sur une victoire convaincante en juillet dernier à Kuala Lumpur contre l’Argentin Lucas Matthysse, sa première avant le dernier coup de gong en six ans.

Retrouvailles

Ce qui lui vaut de retrouver Las Vegas, capitale mondiale du jeu et de la boxe professionnelle, pour affronter Broner (33 victoires/24 avant la limite, 3 défaites et 1 nul), en attendant peut-être mieux, comme des retrouvailles avec son ancien grand rival Floyd Mayweather pour une revanche de leur décevant mais très rénumérateur "combat du siècle" de 2015.

"Je me concentre sur ce combat, je parlerai de l’avenir après", a simplement expliqué Pacquiao.

Nordine Oubaali, lui, attendait depuis des mois d’avoir sa chance au niveau mondial: il la tient enfin à 32 ans contre l’Américain Rau’shee Warren pour le titre WBC des coq.

"Ce combat est un rêve devenu réalité, c’est fou de se retrouver au programme de la même soirée que Pacquiao-Broner", a souligné le Nordiste de naissance, entraîné par son frère Ali.

Pour son premier combat pour un titre mondial, alors qu’aucun Français ne détient un titre de l’une des quatre principales fédérations professionnelles (Mohamed Mimoune est champion IBO des super-légers), Oubaali, invaincu en 14 combats (11 conclus avant la limite) retrouve une vieille connaissance.

Il a en effet déjà affronté Warren (16 victoires pour 2 défaites) chez les amateurs lors des J0-2012 de Londres où il l’avait battu de justesse (19-18) au 2e tour du tournoi olympique.

"Ce combat sera complétement différent de celui des JO, il peut être sûr que je vais ramener le titre à la maison, je vais montrer au monde qui je suis", a-t-il martelé.

De quoi effacer ses désillusions olympiques de 2008 et 2012 où, de l’avis général, il avait été victime des arrangements politiques qui gangrènent la boxe amateur.

"C’est super important pour moi de faire le show", a prévenu Oubaali, déjà en phase avec l’ambiance paillettes de Las Vegas.

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