Binali Yildirim: Ankara exclut tout dialogue avec le PKK

Le Premier ministre turc Binali Yildirim a exclu, samedi, toute reprise de dialogue avec la rébellion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). « Nous n’avons rien à discuter avec les tueurs et nous n’allons pas engager le dialogue avec une organisation terroriste », a ajouté, lors d’une conférence de presse, le chef du gouvernement turc, affirmant que « le PKK n’avait pas fait bon usage du précédent processus de paix ».

Ankara avait initié en automne 2012 un processus de réconciliation avec le PKK pour mettre fin au conflit armé de trois décennies ayant fait plus de 40.000 tués. Mais deux ans et demi plus tard, ce processus a volé en éclats avec la reprise des attaques contre les forces de sécurité après l’attentat-suicide de Suruç, le 20 juillet 2015, qui avait fait 34 tués parmi des sympathisants du mouvement kurde.

Nul ne peut prétendre que les autorités turques n’ont "donné aucune chance à la paix. Nous l’avons fait mais ils (rebelles) ont utilisé cette période de calme pour se renforcer ", a-t-il expliqué, indiquant que le parti démocratique des peuples (HDP, pro kurdes), troisième formation politique représentée au parlement, "devrait condamner le PKK et déclarer qu’il ne reconnait pas ce groupe méprisable".

La rébellion a repris, depuis le début de la semaine, ses violentes attaques contre les forces de sécurité turques après plusieurs semaines d’accalmie dont trois à la voiture piégée ayant fait une vingtaine de tués.

Au moins 7.700 rebelles ont été tués ou capturés, depuis juillet 2015, à l’intérieur du pays et dans les raids aériens des avions de combats turcs dans le nord de l’Irak (bases-arrières du PKK) et plus de 600 membres des forces de sécurité (soldats, policiers er gardiens de village) ont péri dans les attaques du PKK.

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