Selon le décret signé par le locataire de la Maison Blanche, lorsque la moyenne sur sept jours de passages quotidiens aux frontières dépasse 2.500, les migrants demandeurs d’asile seront refoulés.
Ensuite, une fois que la moyenne sur sept jours descendra en dessous de 1.500, cette mesure sera levée.
Selon plusieurs observateurs, cette annonce, qui intervient à quelques mois des élections présidentielles, a pour objectif de séduire les électeurs de droite.
Cette mesure devrait, néanmoins, susciter des réactions négatives de la part des progressistes et des défenseurs de l’immigration.
« Le président Biden estime que nous devons sécuriser notre frontière. C’est pourquoi il a annoncé aujourd’hui des mesures exécutives visant à interdire l’asile aux migrants qui traversent illégalement notre frontière sud », a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Ces mesures « permettront aux agents de l’immigration d’expulser plus facilement les personnes qui ne disposent pas d’une base légale pour rester (au pays, ndlr) et réduiront le fardeau de nos agents de la patrouille frontalière », selon le communiqué.
Selon des données officielles publiées le 15 mai, après un pic de 302.000 arrestations de migrants clandestins à la frontière avec le Mexique en décembre, les interceptions de migrants ont chuté de 42% pour atteindre environ 180.000 et sont restées relativement stables depuis janvier.
Un récent rapport du Congressional Budget Office estime que l’immigration nette vers les États-Unis était de 3,3 millions en 2023 et devrait rester à ce niveau en 2024, avant de chuter à 2,6 millions en 2025 et à 1,8 million en 2026.
L’immigration, et notamment le passage des frontières, figure parmi les sujets les plus brûlants à l’approche de l’élection présidentielle de novembre.