Ben Ali: réactions politiques en France

Marielle de Sarnez (Vice-présidente du MoDem, communiqué): "C’est l’épilogue d’une situation de confiscation des pouvoirs et des libertés, conjuguée à la crise et au chômage qui était devenue insupportable aux tunisiens", a réagi Mme de Sarnez. "On peut se demander d’ailleurs pourquoi un pays comme la France n’a pas donné plus tôt les signes nécessaires pour que cet étau se desserre. Quoi qu’il en soit, les Tunisiens se sont libérés eux-mêmes aux termes de journées où ils ont subi la violence de la répression".

Selon la responsable centriste, il faut maintenant "regarder l’avenir avec espoir en souhaitant que la démocratie s’installera et résistera au danger intégriste. La première étape à laquelle tous les pays doivent contribuer, c’est éviter le chaos".

– Pierre Moscovici (député et secrétaire national PS, sur RTL): "Le maître mot ce soir doit être ‘démocratie’. Il faut que les Tunisiens puissent s’exprimer et choisir démocratiquement ses représentants, et la solution actuelle ne peut être que provisoire. (Sur l’éventuelle venue de l’ex-président Ben Ali en France:) La France n’est pas un pays qui doit accueillir durablement un dictateur en exil".

– Jack Lang (député PS, communiqué): "Bravo au peuple tunisien (…). C’est une heureuse et bonne nouvelle pour le peuple tunisien, qui par son courage aura réussi à vaincre la dictature. En cet instant, on ne peut pas ne pas penser aux citoyens tunisiens qui ont fait le sacrifice de leur vie pour en finir avec ce régime. (…) Trop longtemps, une grande partie de la classe politique française a été complaisante à l’égard de Ben Ali".

– Le Parti communiste français (PCF) "se réjouit du départ de Ben Ali et de son clan". "C’est une victoire chèrement et courageusement acquise par la jeunesse et par le peuple tunisiens, après plusieurs semaines d’une répression criminelle qui s’est traduite par des dizaines de morts", déclare le parti dans un communiqué. "Le régime de Ben Ali délégitimé par tant d’années de violation des libertés, de brutalité, de corruption, a fini par céder sous la pression d’un mouvement populaire exigeant le respect de ses droits et de sa dignité. C’est une leçon pour les plus hautes autorités françaises, pour tous ceux qui croyaient cette dictature impérissable et qui l’ont soutenue sans honte jusqu’au bout", est-il écrit. "Rien ne sera plus comme avant dans ce pays".

– Rachida Dati (députée européenne UMP, sur BFM TV): "On ne peut pas rester sans réaction. Il y a eu des morts (…). Il y avait vraiment une pression, des choses qui couvaient. A un moment donné vous ne pouvez pas être totalement déconnecté de votre peuple et des difficultés que vivent votre peuple. (…) Mais les Européens que nous sommes, il faut aussi qu’on se le rappelle: Ben Ali a joué un grand rôle dans la coopération, dans la lutte contre le terrorisme et la montée des intégrismes. (…) Il faut aussi que nous prenions en considération cela".

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