Barack Obama augmente fortement le salaire minimum aux États-Unis

Lors de son discours sur l’état de l’Union, mardi soir, le président américain a prévenu le Congrès qu’il pourrait se passer de son feu vert pour réduire les inégalités dans le pays. Il a ainsi annoncé un relèvement par décret du salaire minimum des fonctionnaires fédéraux.

Sur 145 millions de personnes au travail aux États-Unis, un peu plus de deux millions employés de sociétés privées au service de l’État fédéral, vont voir leur salaire augmenter. Payés jusqu’à présent au taux minimum de 7, 25 dollars, ils verront leur rémunération revalorisée progressivement pour atteindre 10, 10 dollars dans trois ans.

Barack Obama devait présenter ce décret, symboliquement important, à l’occasion de son discours sur l’état de l’Union prononcé solennellement mardi soir devant les deux chambres du Congrès. Pour la Maison Blanche l’initiative est un exemple d’action que Barack Obama prendra de plus en plus si le blocage politique au Congrès continue de paralyser des réformes jugées urgentes.

Les républicains se rallient aux hausses de salaire

En faisant de la lutte contre les inégalités le grand thème de son second mandat, le président tente aussi rallier des républicains centristes à une cause désormais populaire. Les sondages montrent en effet que même dans le camp républicain, une majorité de l’opinion est favorable à une forme d’augmentation du salaire minimum fédéral. Jusqu’à présent les républicains ont bloqué une telle mesure en arguant qu’elle découragerait l’embauche et créerait du chômage, en particulier chez les jeunes.

Environ 75 millions d’Américains sont aujourd’hui payés à l’heure. De ce total moins de 4 millions perçoivent encore le salaire horaire de 7, 25 dollars. Il s’agit souvent de débutants sans qualification ou d’employés à temps partiel peu qualifiés. Mais surtout, des lois votées par des États américains depuis 2007 ont souvent déjà revalorisé le salaire minimum. Cinq États, dont la Californie, ont encore légiféré dans ce sens l’an passé. Le New Hampshire et l’État de Washington s’y préparent, en dépit des protestations de nombreux employeurs, pour la plupart de petites entreprises.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite