Ces « mesures diplomatiques » visent également à mettre fin « à ses réunions répétées avec les instigateurs de la sédition » dans le pays, selon la même source qui fait allusion aux manifestants de la majorité chiite qui se heurtent fréquemment aux forces de sécurité dans ce pays gouverné par une dynastie sunnite. Mais, « les mesures diplomatiques que va adopter Bahreïn n’incluent pas le renvoi de l’ambassadeur », a assuré Mme Rajab, affirmant « l’engagement de Bahreïn au respect des accords internationaux ». Bahreïn est secoué depuis deux ans par une contestation animée par des chiites réclamant une monarchie constitutionnelle. Selon la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), au moins 80 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation. Le secrétaire d’État américain John Kerry a réclamé fin avril auprès de son homologue bahreini de faire mieux en matière de droits de l’Homme.
Bahreïn a déjà été épinglé dans le dernier rapport mondial annuel sur les droits de l’Homme du département d’État, qui souligne que les « tensions communautaires ont continué d’augmenter en 2012 » dans ce pays, siège de la Ve Flotte américaine et à l’égard duquel les États-Unis sont généralement conciliants. Le rapport fait état de « discrimination » à l’égard des chiites. Manama s’était déclaré « consterné » par ce texte, le jugeant « partial et subjectif ».
