Outrés des Bahreïnis ont réagi sur Twitter en dénonçant fermement l’attitude de leur concitoyen.
L’incident a pris une dimension supplémentaire lorsque le ministre des Affaires étrangères en personne, Khalid ben Ahmed al-Khalifah, a déclaré sur son compte Twitter: "Il a fait tout ce chemin depuis son pays, s’est éloigné de sa famille pour travailler dur afin de gagner de l’argent" (…) "Et puis, une personne méprisable arrive et le gifle. Que Dieu punisse son agresseur". Il a aussitôt demandé que les auteurs soient punis. Une demande apparemment suivie d’effet, puisque le ministère a annoncé dimanche dernier l’arrestation de 4 personnes dans la région de Riffa pour avoir "violenté un Asiatique ", sans donner de précision.
Pour rappel, plus de la moitié de la population de Bahreïn (1,4 millions d’habitants) sont des travailleurs immigrés, dont beaucoup sont originaires d’Asie du Sud.
Alors que les États-Unis ont récemment retiré le Bahreïn de sa liste des pays soupçonnés de se livrer à du trafic d’êtres humains, et loué le gouvernement pour ses efforts visant à prévenir le phénomène, un rapport de Human Rights Watch publié en 2012 a fait observer que des centaines de milliers de migrants y étaient encore exploités par leurs employeurs.