Au pouvoir depuis 13 ans, Chavez veut prolonger son bail à la tête du Venezuela

Au pouvoir depuis 13 ans, Chavez veut prolonger son bail à la tête du Venezuela
Le président vénézuélien Hugo Chavez brigue dimanche un nouveau mandat qui lui permettrait de cumuler deux décennies au pouvoir, dans un scrutin qui s’annonce inhabituellement serré face au jeune Henrique Capriles Radonski, nouveau visage de l’opposition.

Toujours populaire grâce à son charisme et à de nombreux projets sociaux financés par la rente pétrolière, M. Chavez reste favori pour remporter un nouveau mandat de six ans, mais l’ex-gouverneur Capriles est parvenu ces dernières semaines à combler une partie de son retard dans les sondages, à la faveur d’une campagne marathon à travers le pays.

A une semaine de scrutin, M. Capriles était à une dizaine de points derrière le président sortant, donnant à ce scrutin des allures de test pour les "chavistes", qui dominent le Congrès et font toujours recette auprès des classes populaires.

Etonnamment prudent lors des derniers jours de la campagne, Hugo Chavez a invité ses partisans à "ne pas céder au triomphalisme". "Nous allons gagner, mais nous n’avons pas gagné", a-t-il prévenu.

Auparavant, il avait aussi admis lors d’un entretien avec l’AFP ne pas être parvenu à émanciper le pays de la rente pétrolière, qui représente 90% des ressources en devises du Venezuela, dont le sous-sol abrite les plus importantes réserves de pétrole au monde.

"Nous avons commis des erreurs dans l’application de programmes qui n’ont pas fonctionné comme ils auraient dû, surtout dans les services publics", a-t-il reconnu, tout en demandant plus de temps aux électeurs, afin d’achever sa "révolution socialiste".

"Le prochain gouvernement Chavez sera meilleur que le précédent gouvernement Chavez", a-t-il assuré pendant la campagne.

Reste toutefois que son état de santé fait encore l’objet de nombreuses spéculations après qu’il a été opéré deux fois en 2011 et 2012 d’un cancer dans la zone pelvienne dont la nature précise n’a jamais été révélée.

Soumis à de lourds traitements médicaux, l’homme aux discours fleuves de 58 ans a dû ralentir le rythme de ses activités et était apparu affaibli et chauve pendant sa dernière convalescence.

Ces derniers jours, il a maintes fois répété qu’il était guéri et capable de gouverner au moins jusqu’en 2019. En 2009, il avait fait adopter par référendum une modification de la Constitution permettant la réélection indéfinie du président.

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