Au moins quatorze soldats tunisiens tués près de la frontière algérienne
Un deuil national de trois jours vient d’être décrété ce jeudi 17 Juillet 2014 par la présidence tunisienne suite à l’attaque meurtrière menée par des activistes islamistes à mont Chaambi dans laquelle 14 soldats ont trouvé la mort.
Les assaillants, armés de lances-roquettes et de pistolets-mitrailleurs, se sont attaqués à deux points de contrôle dans la région du mont Chaambi, où l’armée tunisienne combat des activistes islamistes dont la plupart sont venus se réfugier dans les montagnes après l’offensive française menée au Mali contre les djihadistes.
Le bilan de l’attaque est le plus lourd côté tunisien depuis le mois d’avril et le déploiement de milliers de soldats tunisiens dans la région frontalière avec l’Algérie.
Le Colonel-Major Souheil Chmengui, responsable des opérations terrestres, a précisé jeudi que l’un des membres du groupe terroriste a été abattu, un Tunisien. Des Algériens figureraient aussi parmi les assaillants. Les forces de l’ordre poursuivent toujours les autres attaquants mais leur nombre exact ne serait pas encore connu.
"Il y a eu deux attaques terroristes simultanées alors que les soldats rompaient le jeûne du ramadan" à la tombée de la nuit, a indique le responsable des opérations de l’armée de terre, le colonel-major Souhail Chmangui. "C’est une guerre ouverte" a-t-il ajouté.
Un autre militaire est porté disparu mais les autorités n’ont pu dire s’il avait été enlevé. L’attaque a été revendiquée sur un réseau social par un groupe islamiste, la brigade Okba Ibn Nafaa, liée à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Cette revendication n’a pu être authentifiée.
L’armée tunisienne mène officiellement des opérations contre ces jihadistes dans la région du Mont Chaambi depuis fin 2012. La région a même été déclarée « zone militaire fermée », fin juillet 2013, après une attaque qui avait fait huit morts parmi des soldats. Cela n’a pas empêché l’attaque, il y deux mois, de la résidence privée du ministre de l’Intérieur tunisien à Kasserine. Quatre soldats avaient alors été tués.
La question de l’impuissance de l’armée contre ces jihadistes se pose de nouveau. Selon les autorités, toutes ces attaques sont le fait du même groupe de combattants jihadistes, la brigade d’Okba Ibn Nafaa. Cette dernière circulerait dans toute la région, proche de la frontière algérienne et peut-être même du côté algérien.