Au moins 11 morts dans un attentat au centre de Mogadiscio ciblant des Qataris

Un attentat à la voiture piégée revendiqué par les miliciens islamistes d’Al Chabaab a visé un cortège de véhicules transportant des responsables qataris, tuant au moins onze Somaliens, dimanche, dans le centre de Mogadiscio.

Le Qatar tente depuis plusieurs années de renforcer ses liens avec la Somalie afin d’étendre son influence dans la Corne de l’Afrique.

L’attentat s’est produit à la jonction de deux routes très fréquentées du quartier administratif et commercial de "Kilometre 4". L’explosion a libéré un panache de fumée noire et a été suivie par des tirs en l’air des agents de sécurité du cortège, qui voulaient disperser les curieux.

Al Chabaab, la milice islamiste liée à Al Qaïda chassée de la capitale somalienne en 2011, a revendiqué l’attentat et menacé le gouvernement somalien, qualifié de "marionnette" des Occidentaux, de nouvelles frappes.

"D’autres explosions sont en préparation", a déclaré par téléphone à Reuters le porte-parole des opérations militaires d’Al Chabaab, Cheikh Abdiasis Abou Mousab.

Le président du district de Hodan, où l’explosion a eu lieu, a déclaré que huit personnes avaient été tuées dans l’explosion, et cinq autres blessées. La plupart des victimes sont des civils.

Une délégation de Qataris voyageait à bord du véhicule blindé du ministère de l’Intérieur somalien visé par l’attaque. Le ministre n’était pas dans le véhicule au moment des faits.

"L’attentat à la voiture piégée a ciblé une délégation du Qatar. Ils sont en sécurité", a déclaré à Reuters Hassan Osman, responsable de la sécurité, précisant que le véhicule du ministère avait été endommagé.

Selon des témoins, l’auteur de l’attentat a projeté une voiture chargée d’explosifs sur le convoi.

Une série d’attentats et de fusillades revendiqués par les Chabaab a fait au moins dix-neuf morts à la mi-avril à Mogadiscio, où la situation semblait pourtant s’améliorer depuis l’été 2011.

Les Chabaab ont promis la semaine dernière de venger l’exécution de 13 activistes présumés par les autorités du Puntland, une région semi-autonome du Nord de la Somalie.

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