"Un lien téléphonique entre la cellule de Verviers et Abdelhamid Abaaoud était établi avant le démantèlement de la première. Il était alors prévu une action concertée des services belges et grecs afin d’interpeller le dhjihadiste se trouvant à Athènes. (….) Cependant la précipitation de l’intervention à Verviers n’a pas permis une telle arrestation", révèle la commission d’enquête.
Frustration des Grecs face à une opération précipitée
L’assaut belge, soutenu par le GIGN français, intervenait quelques jours après Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher. Les autorités craignaient une série de nouvelles attaques. Mais selon le rapport parlementaire, les policiers Athènes n’ont été prévenus qu’un quart d’heure avant l’opération à Verviers. Un peu court pour véritablement s’organiser, ce qui aurait pu faciliter la fuite du terroriste.
"Votre rapporteur a pu mesurer, à Athènes, toute la frustration encore vivace des services grecs, apparemment mal tenus informés de l’organisation du démantèlement en Belgique. (…) "Ces services ont dû organiser en urgence, dans le centre-ville de la capitale, une opération d’interpellation en masse, dans la rue (…). Abdelhamid Abaaoud échappe alors au coup de filet."
Quelques jours plus tard, son téléphone sera retrouvé et la fouille de deux appartements confirmera son départ précipité. Personne ne retrouvera sa trace, avant de le découvrir le 13 novembre sur le sol français.