Attentats de Paris: Abdeslam « voulait se faire exploser », a « fait machine arrière »

Salah Abdeslam, suspect clé des attentats du 13 novembre arrêté vendredi à Bruxelles, a affirmé aux enquêteurs belges qu’il "voulait se faire exploser au stade de France" le soir des attentats, avant de faire "machine arrière", a déclaré samedi le procureur de Paris.

"Ces premières déclarations, qu’il faut prendre avec précaution, laissent en suspens toute une série d’interrogations sur lesquelles Salah Abdeslam devra s’expliquer", a ajouté le procureur François Molins lors d’une conférence de presse

Il a évoqué "en particulier" la présence du jihadiste dans le 18ème arrondissement (nord) de Paris le 13 novembre "dès 22H00, après avoir déposé le commando du Stade de France" avec une Clio noire, retrouvée quatre jours après les attentats dans cet arrondissement.

"Dans un communiqué diffusé immédiatement après les attentats, il était mentionné par Daech la commission d’un attentat dans le 18e arrondissement", a rappelé François Molins. "Les investigations devront donc s’attacher à déterminer sur ce point si une action kamikaze de Salah Abdeslam devait bien avoir lieu" dans cet arrondissement.

Le suspect, âgé de 26 ans, "apparaît, à ce stade des investigations, comme ayant eu un rôle central dans la constitution des commandos du 13 novembre, dans la préparation logistique des attentats et enfin en étant lui-même présent à Paris le 13 novembre", a ajouté le procureur.

Le jihadiste "a participé à l’arrivée d’un certain nombre de terroristes en Europe", a-t-il affirmé, soulignant notamment qu’il avait "multiplié les déplacements en Europe au moyen de locations successives de véhicules".

L’arrestation de Salah Abdeslam est une "avancée très forte" pour l’enquête, a estimé François Molins. "Les investigations se poursuivent sans relâche, en France et en Belgique", pour cerner "tous les acteurs" de ces attaques, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés.

Le mandat d’arrêt européen lui a été notifié samedi "à 16h15 par un magistrat du parquet fédéral belge", a encore précisé le procureur de Paris. "Salah Abdeslam n’a pas consenti à sa remise aux autorités françaises", ce qui ne l’empêche en rien. Celle-ci interviendra dans un délai qui peut aller de "quelques jours à trois mois", a précisé M. Molins.

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