Un des suspects, recherché pour l’attentat commis le 28 avril dans un restaurant à Marrakech, aurait déjà été interpellé et serait depuis interrogé très discrètement par les services de renseignement marocains, selon les informations obtenues par Europe 1. Aucune déclaration officielle n’a encore confirmé cette information.
Des suspects liés à Aqmi
"Les deux suspects identifiés comme les possibles auteurs de l’attentat de Marrakech sont bien de la mouvance d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)", a par ailleurs annoncé Le Figaro, qui cite une source française proche de l’enquête. Le quotidien indique que "le bombe aurait été déclenchée à distance par téléphone. L’enquête s’emploie actuellement à vérifier tous les éléments de téléphonie disponibles".
Le suspect arrêté avait déjà frappé à Tanger
D’après les informations d’Europe 1, le signalement de cet homme correspondrait d’une manière assez claire à l’un des deux portraits robots établis par les autorités marocaines, à partir de différents témoignages, et dont Europe 1 avait révélé l’existence mercredi matin.
Le suspect actuellement en garde à vue aurait déjà mené une attaque dans un café particulièrement réputé à Tanger. C’était il y a trois semaines. Il était entré dans l’établissement armé d’un sabre. Bilan : un Marocain tué et un touriste français blessé. Il était depuis activement recherché depuis par la police marocaine.
Les deux hommes identifiées mercredi matin
En début de journée, les autorités marocaines avaient annoncé avoir déjà identifié les deux suspects. Des portraits robots ont été établis, mais ils n’ont pas encore été publics.
Il y a celui d’un homme, assez jeune, cheveux courts et bien rasé, qui se trouvait sur la terrasse de l’étage du café Argana juste avant l’attentat, muni de deux gros sacs qui auraient pu contenir les explosifs. Et celui d’un autre homme qui était à l’extérieur du café et paraissait agité. Au moins l’un de ces deux suspects serait connu des services de renseignement marocains.
Officiellement, la piste Al-Qaïda est toujours une "piste sérieuse", privilégiée par les autorités marocaines. Mais le fait que l‘attentat n’ait toujours pas été revendiqué oriente les enquêteurs vers des groupuscules locaux moins structurés, plus petits et plus indépendants.