»Nous informons l’opinion nationale et internationale de notre démission collective de l’Assemblée nationale", a indiqué l’un des démissionnaires lors d’un point de presse.
Cette démission intervient au lendemain de celle annoncée, jeudi, par le président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba-Ndama, lui aussi député du parti au pouvoir et à la tête de l’institution depuis 19 ans. Il a évoqué le ‘non respect de l’Institution » et la ‘mauvaise gouvernance au sein du parti ».
Ces démissions interviennent dans un contexte de dissensions au sein de la majorité, à l’approche de la Présidentielle 2016, prévue l’été prochain.
Avec les neufs démissions, le nombre de postes vacants au niveau de l’Assemblée nationale s’élève à douze, après l’exclusion par le PDG, mi-mars dernier, de trois élus de ses rangs pour ‘indiscipline notoire ».
Le PDG garde toujours la majorité absolue au Parlement. Sur 120 députés à l’hémicycle, le parti au pouvoir disposait de 113 sièges.
Les neuf démissionnaires dénoncent l’exclusion ‘arbitraire » de leurs collègues, prise ‘en violation flagrante des dispositions disciplinaires des statuts du PDG ».
Ils réaffirment cependant leur ‘indéfectible attachement à l’héritage politique du parti démocratique gabonais et à ses valeurs cardinales et originelles auxquelles (nous) demeurons viscéralement attachés ».
Suite à leur exclusion, les trois députés ‘frondeurs » ont aussitôt annoncé la création d’une aile dissidente au sein du PDG, appelée ‘PDG Héritage et Modernité », tout en faisant état de la présentation de leur propre candidat au prochain scrutin présidentiel.
Trois candidats sont officiellement en lice pour cette échéance électorale, à savoir le chef de l’Etat sortant, Ali Bongo Ondimba, l’opposant radical Jean Ping, ancien président de la Commission de l’Union africaine et l’ancien chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima.