Appel à la mobilisation contre le président Joseph Kabila
L’opposant historique congolais Etienne Tshisekedi a appelé mardi à une mobilisation des Congolais pour forcer le « régime finissant » du président Joseph Kabila à quitter le pouvoir, alors que Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), connaissait une seconde journée consécutive de violences contre une nouvelle loi électorale qualifiée de « coup d’Etat constitutionnel » par l’opposition.
Cet article stipule que "tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution" datant de 2006. "Le régime d’imposture en place à Kinshasa ne cesse de multiplier les actes irresponsables de provocation, plongeant ainsi la nation (congolaise) dans une impasse totale qui risque d’installer un climat de chaos généralisé", a ajouté M. Tshisekedi, 82 ans, qui séjourne en Belgique depuis le mois d’août dernier pour poursuivre sa convalescence.
M. Tshisekedi, un vétéran de la politique congolaise – il avait été ministre de la Justice en 1960, peu après l’indépendance de l’ex-Congo belge avant de devenir opposant au maréchal Mobutu Sese Seko puis à Laurent-Désiré Kabila, le père de l’actuel chef de l’Etat – s’est auto-proclamé vainqueur de l’élection présidentielle de novembre 2011 et ses partisans le qualifient de "président élu" de la République démocratique du Congo (RDC). Mais les résultats officiels de ce scrutin controversé et entaché de fraudes avaient donné la victoire au président sortant Joseph Kabila.