"Les euro-obligations ne contribuent pas à relancer la croissance dans la zone euro", a-t-elle déclaré, en soulignant également qu’elles étaient contraires aux traités européens.
"Les traités interdisent une prise en charge réciproque des engagements" d’un Etat à l’autre au sein de l’UE, "et cela inclut à notre avis les euro-obligations", a-t-elle ajouté.
L’Allemagne entend proposer de son cô té "d’approfondir le marché intérieur", a-t-elle précisé.
"Je vais proposer qu’on améliore la mobilité sur le marché du travail, parce que dans certains pays on cherche des travailleurs qualifiés, dans d’autres il y a un chô mage élevé", a-t-elle jugé.
Berlin va également plaider en faveur "d’une coopération plus étroite en ce qui concerne les divers projets de réforme des systèmes sociaux, des réglementations des marchés du travail" au sein de la zone euro, et d’un "engagement plus fort de la Banque européenne d’investissement" en faveur de la relance en Europe, a souligné la chancelière.
Mais "rien ne sera décidé aujourd’hui, il y aura juste un échange de vues et ensuite une décision en juin" au prochain sommet formel des dirigeants européens, a-t-elle prévenu.
Dans l’entourage du président français, les euro-obligations ne sont plus un sujet tabou. "François Hollande est dans une logique de proposition", explique-t-on.
"C’est tout de suite qu’il convient d’agir pour la croissance", a déclaré M. Hollande à son arrivée à Bruxelles, ajoutant que les euro-obligations faisaient "partie de la discussion".
La chancelière allemande, arrivée quelques minutes après lui, a immédiatement rétorqué que "les euro-obligations ne sont pas une contribution à la croissance", et a plaidé pour des réformes structurelles et l’approfondissement du marché intérieur européen.