Algérie : le pétrole risque de tourner à la malédiction (DSK)

Algérie : le pétrole risque de tourner à la malédiction (DSK)
Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, en visite à Alger, a estimé qu’une économie qui repose sur le pétrole et le gaz peut tourner à la malédiction et a plaidé plutôt pour un développement du secteur privé algérien balbutiant pour créer une croissance solide et une vraie richesse.

Pour le patron du FMI, le chômage, en Algérie, demeure élevé, notamment, chez les jeunes. « L’accumulation des ressources générées par les recettes du pétrole a atteint 40% du PIB de l’Algérie. C’est important ! La question qui se pose pour l’Algérie est de savoir comment développer un secteur privé compétitif et créer de l’emploi», a-t-il dit, lors d’un point de presse qui s’est tenu, mercredi soir, à Alger.

Les prochaines années seront cruciales pour l’Algérie qui, selon Dominique Strauss-Kahn, n’a de choix que de «bien gérer ses ressources».

«Il faut penser aux générations futures. Les modalités pour le faire sont différentes», a souligné M. Strauss-Kahn, appelant les responsables algériens à mieux utiliser et à mieux gérer l’argent du pétrole. «Il y a des risques que l’économie mondiale rechute», a-t-il prévenu.

"La gestion responsable des richesses naturelles repose avant tout sur un ferme attachement à la bonne gouvernance", a de nouveau réaffirmé jeudi Dominique Strauss-Kahn en inaugurant un séminaire international, organisé conjointement par le FMI et la Banque centrale d’Algérie sur le thème "Ressources naturelles, finance et développement: faire face aux anciens et nouveaux défis".

"La bonne gouvernance aide à ce que les recettes provenant des matières premières profitent à toute la société", a-t-il ajouté.

Dans une étude du Centre d’Etudes et de recherches internationales publiée courant octobre, Luis Martinez, Directeur de recherche et spécialiste du Maghreb au CERI, avait estimé que l’absence de contrôle et d’une institution de régulation de la rente pétrolière en Algérie a conduit à sa dilapidation.

Selon Louis Martinez, trente ans après la nationalisation des hydrocarbures, la richesse pétrolière accumulée semble avoir disparu tant elle est absente des indicateurs du bien-être, notant que les grands chantiers en Algérie, sous-industrialisée et dépourvue du capital humain nécessaire, sont mis en œuvre et réalisés par des entreprises étrangères.

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