Algérie: Ali Benflis accuse l’Etat d’avoir « failli à sa mission » à Ghardaia

L’ancien Premier ministre algérien Ali Benflis, candidat à l’élection présidentielle, a accusé l’Etat d’avoir « failli à sa mission » dans la région de Ghardaia, en allusion au conflit communautaire entre Arabes et Amazighs.

"L’Etat a échoué dans la protection des citoyens et de leurs biens, ainsi que dans la garantie de leur droit à une vie décente ( ) on a bien vu leur incapacité à gérer la crise", a asséné M. Benflis depuis Ouargla (800 km au sud d’Alger), ville secouée durant le printemps 2013 par un vaste mouvement des chômeurs.

M. Benflis, qui a rassemblé mardi quelque 1.500 personnes pour sa deuxième sortie électorale, a souligné que les autorités assument "l’entière responsabilité" des affrontements meurtriers à Ghardaia, notant qu’il fallait prendre en charge les demandes des populations, au lieu de se cacher derrière la thèse du "complot étranger".

"Le changement viendra inéluctablement des urnes. Les Algériens libres ne pourront plus admettre l’injustice", a lancé l’ancien chef de gouvernement, dont les propos ont été rapportés par la presse locale.

Par ailleurs, le candidat présidentiel a critiqué "la régression" du rôle de la diplomatie de son pays, notamment sa "déconvenue" dans la région du Sahel, un fait qu’il a attribué "à la faiblesse de l’économie nationale et à l’absence des compétences".

Ali Benflis, qui multiplie les attaques contre "le bilan noir" des quinze dernières années de gestion en Algérie, est considéré comme le véritable challenger du président sortant Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999 et qui brigue un quatrième mandat au scrutin du 17 avril prochain.

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