Les syndicats rejettent en premier lieu un projet de réduction du nombre d’hô tesses et stewards sur certains vols. Les négociations entamées depuis le 10 octobre pour éviter ce conflit n’ont pas permis d’obtenir un accord avec la plupart des syndicats et seule l’UNAC-CGC a levé son préavis. Le SNPNC-FO, l’UNSA, la CGT, Sud, et la CFDT ont maintenu les leurs.
"A moins que tout le monde ne lève son préavis au dernier moment, cette grève aura lieu et va entraîner des perturbations", confirmait-on jeudi à la direction d’Air France, jointe par l’Associated Press. Des prévisions devaient être diffusées dans l’après-midi.
"Si un syndicat veut discuter, la porte est toujours ouverte. Mais nous travaillons maintenant sur les prévisions de trafic et le souci d’acheminer tout le monde. Nous alertons aussi les Personnels navigants commerciaux sur le fait qu’il s’agit d’un moment de vacances et que ce n’est pas satisfaisant pour nos clients", ajoutait-on à la direction.
Dans un communiqué commun, le SNPNC et l’UNSA dénoncent des suppressions d’emplois, et une "surcharge de travail (…), devenue insupportable, au point de mettre en danger la sécurité des vols".
En matière de dialogue social, les deux syndicats estiment que la direction applique "toutes ses décisions de façon unilatérale avec comme préalable à chaque négociation des mesures inacceptables qui remettent en cause les fondamentaux de notre métier". Les syndicats dénoncent également un projet d’évaluation des personnels durant les vols.
Et pour Fathia Aggoune, présidente du SNPNC (Syndicat national des personnels navigants commerciaux), "le flou actuel de la gouvernance n’arrange rien", à la situation.
Alors que la compagnie connaît des difficultés économiques, le 17 octobre dernier, Pierre-Henri Gourgeon a en effet présenté sa démission de Directeur général d’Air France et d’Air France-KLM.
Alexandre de Juniac, ancien directeur de cabinet de l’ex-ministre de l’Economie Christine Lagarde, doit venir prendre le poste de Président directeur général d’Air France, alors que la compagnie connaît des difficultés économiques. Dans l’attente, c’est Jean-Cyril Spinetta qui est à la tête de la compagnie et va devoir faire face à ce conflit.
Un précédent mouvement des hôtesses et stewards, à la Toussaint 2007, avait provoqué d’importantes perturbations.