La Cour Constitutionnelle sud-africaine a rejeté, vendredi, la demande de l’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, d’annuler sa peine de 15 mois de prison pour outrage à la justice.
«La demande est rejetée avec dépens», a déclaré le juge Jerome Mnguni, confirmant que M. Zuma restera en prison pour le moment.
Après plusieurs jours de tensions dans son fief au niveau de la province du KwaZulu-Natal, M. Zuma, leader emblématique du parti du Congrès national africain (ANC au pouvoir), a finalement décidé, mercredi peu avant minuit, de se rendre à la police pour purger sa peine de prison.
L’ex-président avait lancé, mercredi dernier, un appel de dernière minute pour mettre fin à son arrestation imminente. Par l’intermédiaire de son avocat Ntanga Nkuhlu Attorneys, Zuma a écrit au juge en chef par intérim Raymond Zondo pour lui demander d’émettre une directive empêchant la police de l’arrêter.
Dans sa lettre à Zondo, l’ancien président avait demandé que la police ne l’arrête pas dans l’attente de sa demande d’annulation devant la Haute juridiction du pays et d’une autre demande devant la haute cour de Pietermaritzburg.
En avril dernier, la Cour constitutionnelle avait examiné une requête déposée par la Commission anti-corruption réclamant de la prison pour Zuma pour son refus de témoigner devant elle.
L’ex-président n’a pas respecté la décision de la plus haute juridiction du pays qui l’a obligé à apporter son témoignage concernant les accusations de corruption portées contre lui.