Affaire Karachi: Léotard visé par une enquête préliminaire pour faux témoignage
Ouverte début août, cette enquête est consécutive à une plainte déposée fin juin par des proches de victimes françaises de l’attentat de Karachi, qui avait tué quinze personnes le 8 mai 2002, dont onze ouvriers de la Direction des constructions navales (DCN), ont indiqué des sources judiciaire et proche du dossier.
L’ancien ministre de la Défense «nie l’existence de faits avérés dont il a connaissance et commet des omissions et des réticences volontaires», poursuit l’avocat.
Marc Trévidic travaille sur l’hypothèse selon laquelle l’attentat aurait été commis en représailles à l’arrêt par la France du paiement de commissions liées à des ventes d’armes de la France à l’Arabie Saoudite (Sawari II) et au Pakistan (Agosta), sous le gouvernement Balladur.
Selon la source proche du dossier, les plaignants considèrent que François Léotard a menti sur plusieurs points, notamment sur «les pressions exercées par son cabinet pour imposer» en toute fin de négociations deux nouveaux intermédiaires, Ziad Takieddine et Abdulrahmane Al-Assir.
