Affaire Fillon: pour Rachida Dati, « s’il y avait un plan B, ça se saurait »

Invitée de Jean-Jacques Bourdin pour RMC/BFMTV ce vendredi matin, l’ancienne garde des Sceaux regrette que l’affaire Penelope Fillon prenne le pas sur la campagne présidentielle. « On ne peut plus parler de l’avenir de notre pays. »

Son inimitié avec François Fillon n’est pas un secret, et elle ne date pas d’hier. Rachida Dati est, ce vendredi matin, l’invitée de Jean-Jacques Bourdin. Alors que le candidat à l’élection présidentielle apparaît être dans une position de plus en plus délicate à la suite des révélations du Canard Enchaîné et des soupçons d’emploi fictif pensant sur sa femme Penelope.

"Cette affaire a pris le pas sur le débat public, on ne peut plus parler de l’avenir de notre pays", regrette sur notre antenne l’ancienne ministre de la Justice.

"Aujourd’hui je pense qu’on est pollué par cette affaire qui a cassé l’élan de cette campagne présidentielle." Et, selon elle, le champion de la droite a sa part de responsabilité. "Je pense que François Fillon a cru, en gagnant la primaire, qu’il avait gagné la présidentielle. Ce n’était qu’une qualification, il s’est déconnecté des élus de terrain." "François Fillon paye le fait qu’il n’a pas su rassembler", ajoute encore la maire du 7e arrondissement de Paris.
Un plan B? Sarkozy?

Pis, le vainqueur de la primaire de la droite et du centre aurait fait, toujours selon notre invitée, "des erreurs de communication". "Les électeurs sont choqués par les montants. Un million d’euros c’est pas rien quand même! François Fillon aurait dû dire ‘Je comprends que ces montants choquent’".

L’ancien Premier ministre doit-il renoncer, comme le demandent certains membres de son camp? Sur ce point, Rachida Dati se montre moins pessimiste que certains de ses collègues chez les Républicains, en rappelant tout d’abord qu’une enquête judiciaire est en cours. "Il n’est pas trop tard" pour François Fillon, estime l’ancienne ministre.

Alors qu’une multitude de noms sont cités, dont celui de Nicolas Sarkozy, pour éventuellement remplacer l’actuel candidat en cas de retrait, notre invitée préfère couper court au débat, avec ironie: "A ce rythme là, on va se retrouver avec Nicolas Dupont-Aignan comme candidat." Avant de conclure, plus sérieusement, et plus fermement:

"S’il y avait un plan B, ça se saurait."

BFMTV

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