Une audience est prévue mardi au tribunal, et si, comme tous les experts le pensent, le juge Michael Obus accepte la demande du procureur, Dominique Strauss-Kahn, 62 ans, sous le coup de sept chefs d’accusation, dont tentative de viol, agression sexuelle et séquestration, sera libre de rentrer immédiatement en France.
Dans un document de 25 pages adressé au juge, le procureur Cyrus Vance a expliqué que Nafissatou Diallo avait menti de manière répétée aux enquêteurs, et que si les éléments matériels prouvaient qu’elle avait eu "une relation sexuelle précipitée" avec l’ancien patron du FMI, il n’était pas possible de certifier qu’elle lui avait été imposée.
Les mensonges de la femme de chambre ont "sérieusement entamé sa crédibilité de témoin dans cette affaire", a-t-il ajouté, expliquant qu’elle avait menti "dans presque tous les entretiens avec les procureurs, en dépit des invitations à dire la vérité".
Lundi, l’avocat de Mme Diallo a encore essayé d’empêcher l’abandon des poursuites, en demandant à un juge de dessaisir le procureur Vance et de nommer un procureur spécial pour s’occuper de l’affaire. Mais aucun expert n’y a accordé la moindre importance.