Affaire Copé: une enquête préliminaire ouverte sur les finances de l’UMP
Le parquet de Paris a ordonné, le 5 mars, une enquête préliminaire visant implicitement Jean-François Copé, le patron de l’UMP, et les marchés obtenus par la société Bygmalion, en particulier sa filiale Events et Cie, durant la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy.
Le magazine Le Point avait reproché le 27 février à M. Copé d’avoir puisé dans la cassette de son parti pour surfacturer des prestations de Bygmalion, une agence de communication fondée par deux de ses intimes, Bastien Millot, qui fut son directeur de cabinet à Meaux (ville dont il est le maire) et Guy Alvès, son ancien chef de cabinet à Bercy, quand il était ministre du budget (2004-2007). M. Copé avait dénoncé des «accusations mensongères» et a déposé une plainte en diffamation contre l’hebdomadaire.
Le Point avait notamment accusé, à travers une enquête, que Jean-François Copé avait favorisé la société de communication Bygmalion. Selon l’hebdomadaire, une filiale de Bygmalion, Events and Cie, «aurait empoché au moins 8 millions d’euros durant la campagne de 2012» de Nicolas Sarkozy, en «charge[ant] la mule sur certaines prestations facturées à l’UMP hors appel d’offres».