Adoption à Genève par l’ECOSOC d’une resolution sur le projet de liaison fixe Europe-Afrique

Le Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC) a adopté, vendredi à Genève, un projet de résolution dans lequel il se félicite des progrès obtenus dans le projet de liaison fixe Europe-Afrique à travers le détroit de Gibraltar et de la mise au point envisagée d’un plan d’action en la matière pour la période 2013-2016.

Dans sa résolution, le conseil relève avec satisfaction l’avancement des études du projet, notamment dans leurs aspects liés à l’exploration géologique et géotechnique, ainsi que des études de mise à jour technique, économique et de la circulation, en cours de finalisation.

L’ECOSOC, qui tient sa session de fond du 1 au 26 juillet, réitère son appel aux organisations compétentes du système de l’ONU ainsi qu’aux organisations gouvernementales et non-gouvernementales spécialisées à prendre part aux actions et études en cours dans le cadre du projet de liaison fixe Europe-Afrique.

En outre, il rend hommage à la Commission économique pour l’Europe et la Commission économique pour l’Afrique, pour le travail accompli dans la préparation des rapports de suivi à la demande de l’ECOSOC. Les secrétaires exécutifs des deux commissions ont été invités, aux termes de la résolution, à continuer de contribuer activement au suivi du projet.

Dans une déclaration conjointe à cette occasion, le Maroc et l’Espagne se sont dits "confiants que le liaison fixe continuera à bénéficier de l’attention et de l’appui de la communauté internationale, tant il est vrai que sa réalisation aura des répercussions bénéfiques sur les plans économique, politique, social et culturel sur l’ensemble de la région".

Les résolutions adoptées par l’ECOSOC de juillet 1982 à juillet 2011, et la résolution 912 de l’assemblée parlementaire de l’Europe (février 1989), portant sur les mesures à prendre en soutien à la construction d’un axe de circulation en Europe du Sud-Ouest, sont la preuve de l’importance de plus en plus grandissante de ce projet, souligne la déclaration.

Le choix fixé, en 1996, sur un tunnel ferroviaire a donné plus de visibilité quant à l’avenir et à la possibilité de construire une liaison fixe entre les deux rives du bassin méditerranéen à travers le Détroit de Gibraltar.

"Il est évident, poursuit-on, que la construction du tunnel ferroviaire à travers le Détroit de Gibraltar contribuera à l’essor économique intégré de toute la zone, grâce à l’augmentation du volume des marchandises échangées et au développement du tourisme".

L’aménagement de gares terminales modernes et équipées des dernières inventions technologiques, des deux côtés du Détroit, entre lesquelles circuleront différents types de trains modernes, apportera un surplus à ce projet, relève la déclaration conjointe.

Tout en relevant que les obstacles d’ordre géologique, climatique, environnemental, technologique et financier, alimentent le scepticisme quant à la possibilité de concrétiser un projet aussi ambitieux, le Maroc et l’Espagne considèrent qu’une persévérance dans l’étude et une concertation continue entre les acteurs impliqués, qu’ils soient privés ou publics, "contribueront à coup sûr à la réalisation de cet ouvrage, jadis considéré comme un rêve".

Les deux Royaumes se sont déclarés, de même, "confiants que le sérieux qui fonde ce projet et l’engagement de la communauté internationale et des acteurs intéressés, sont autant de garanties de sa réussite, surtout que ses retombées seront bénéfiques et ne peuvent, de ce fait, que consolider les relations multidimensionnelles entre les peuples des deux rives et servir leurs intérêts".

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