Acquitté de crimes de guerre, l’ancien vice-président congolais Bemba en liberté provisoire
La Cour pénale internationale (CPI) a ordonné, mardi, la mise en liberté provisoire de l’ancien vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba, après son acquittement de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité par la chambre d’appel. « La chambre de première instance considère que les conditions juridiques d’un maintien en détention ne sont pas remplies », a indiqué le juge Bertram Schmitt.
Toutefois, sa mise en liberté provisoire a été ordonnée sous des conditions spécifiques: bien qu’acquitté vendredi dans un revirement de situation extraordinaire devant la Cour basée à La Haye, l’ancien vice-président n’avait pas été libéré en raison d’une affaire annexe, toujours en cours, de subornation de témoins dans le cadre de son principal procès.
Il doit "s’abstenir de faire des déclarations publiques sur cette affaire, ne pas changer d’adresse sans préavis, ne contacter aucun témoin et se rendre immédiatement aux autorités compétentes si la Chambre de première instance l’exigeait", a énuméré la CPI.
Les juges étudient désormais la condamnation de M. Bemba en mars 2017 dans cette affaire annexe à un an de prison et 300.000 euros d’amende. La sentence définitive dans cette affaire est attendue le 4 juillet.
Le procès du Congolais, qui s’est ouvert à La Haye en novembre 2010, était le premier de la CPI mettant en avant la responsabilité d’un commandant militaire quant à la conduite des troupes sous son contrôle.