Le président sénégalais, au pouvoir depuis 2000, oppose une fin de non-recevoir aux opposants qui exigeaient le retrait de sa candidature, jugée inconstitutionnelle.
Le chef de l’Etat rétorque que c’est au Conseil constitutionnel qu’il reviendra, en janvier, de se prononcer sur la validité de sa candidature. Une institution sous pression, même si Wade a annoncé qu’il respecterait la décision : «Si ma candidature est invalidée, je ne sourcillerai pas et je me retirerai.»
Le chef de l’Etat, 85 ans, a aussi vertement critiqué ceux qui pointent son âge : «Nous, en Afrique, on ne s’arrête pas sur ces détails.» Après le mouvement de contestation né en juin, qui a empêché Wade de réformer le scrutin présidentiel, on assiste peut-être à une reprise en main par le pouvoir.