Une visite d’Etat en forme d’encouragement. François Hollande doit se rendre en Tunisie jeudi et vendredi pour saluer le mouvement entamé par la société tunisienne depuis la révolution de janvier 2011, portant «un message d’encouragement» à poursuivre la transition, «toujours difficile après une période autoritaire». En effet, la justice et le gouvernement dirigé par les islamistes modérés d’Ennahda sont régulièrement accusés de chercher à restreindre la liberté d’expression dans le pays.
«La liberté d’expression est régulièrement bafoué dans le pays», confirme à 20 Minutes Françoise Leÿs, coordinatrice Tunisie chez Amnesty France. Et de citer les différentes affaires qui «inquiètent» l’ONG: le militant Jabbeur Mejri, condamné à sept ans et demi de prison pour avoir publié des caricatures du prophète Mahomet, le blogueur Hakim Ghanmi, en attente de son procès devant un tribunal militaire pour atteinte à la réputation de l’armée, ou encore le cas d’Amina Sbouï, la Femen tunisienne, accusée de profanation de cimetière et d’atteinte aux bonnes mœurs, en détention depuis la mi-mai.