Ali Ben Chrifa a déclaré à l’agence officielle tunisienne que la motion avait recueilli 77 signatures.
En vertu de la loi tunisienne, le vote doit être soumis d’ici deux semaines à l’Assemblée. Pour aboutir, la motion de censure doit obtenir les voix de 109 des 217 députés, ce qui est peu probable, le président pouvant compter sur le soutien de la coalition au pouvoir, dominée par les islamistes d’Ennahda.
Moncef Marzouki, lui-même issu d’un parti laïque, Le Congrès pour la république (CPR), avait déclaré le mois dernier à la chaÂŒne de télévision Al Djazira que si "des extrémistes laïques" arrivaient au pouvoir, ils pourraient déclencher une révolution sanglante dans laquelle ils seraient pendus.
Ces remarques, faites quelques semaines seulement après l’assassinat de l’opposant laïque Chokri Belaïd, avaient provoqué l’indignation de l’opposition laïque, qui considère que Marzouki n’est plus le président de tous les Tunisiens.
Moncef Marzouk avait également critiqué les islamistes conservateurs. Un porte-parole de la présidence avait déclaré que ses propos avaient été sortis de leur contexte dans le but de le déstabiliser.