Plus de 1.300 maisons et autres bâtiments ont été brûlées, laissant 11.376 personnes sans abris, a précisé le quotidien New Light of Myanmar. Au total, 68 personnes ont été arrêtées en lien avec 163 incidents de violences dans 15 communes, a-t-il ajouté.
Des quartiers entiers et des mosquées étaient partis en fumée, tandis que des corps calcinés gisaient dans les rues, placées sous la coupe d’émeutiers dont des moines bouddhistes. L’armée avait finalement repris le contrôle samedi dernier. Des violences anti-musulmans se sont ensuite étendues à d’autres localités, notamment dans une vaste région au nord de Rangoun où des mosquées ont été détruites.
La situation semble s’être calmée depuis le discours solennel à la télévision jeudi soir du président Thein Sein, qui a assuré que les efforts des "extrémistes religieux" pour semer la haine ne seraient "pas tolérés".
La Birmanie enchaîne les réformes depuis le départ de la junte militaire il y a deux ans, mais ces événements, qui ont mis en lumière une tension préoccupante entre bouddhistes et musulmans, constituent un défi de tout premier ordre pour le nouveau régime.
En 2012 déjà, des affrontements entre bouddhistes de la minorité ethnique rakhine et musulmans de la minorité apatride des Rohingyas avaient fait plus de 180 morts et 125.000 déplacés dans l’ouest.