Après plus de 7 ans et un mois d’emprisonnement, exactement 1.603 jours, le cauchemar provoqué par le montage policier organisé par les autorités mexicaines à son encontre le 9 décembre 2005 devant les caméras de télévision a pris fin.
Trois juges sur cinq de la première chambre de la Cour suprême ont voté en faveur de la libération immédiate de la Française, emprisonnée depuis plus de sept ans: Arturo Zaldivar, Olga Sanchez Cordero et Alfredo Gutierrez Ortiz Mena.
Le jugement ayant été émis assez rapidement, la Française devrait pouvoir prendre l’avion dès mercredi soir, avec son père Bernard, pour rejoindre sa mère Charlotte qui l’attend en France.
"C’est un jour lumineux pour la justice mexicaine", s’est exclamé l’avocat mexicain de la Française, Me Agustin Acosta.
Selon lui, "il s’agit d’un jour historique pour la Cour suprême parce qu’il a été établi que les violations graves des droits de l’homme ne seront plus tolérées comme mécanisme pour établir la culpabilité des personnes".
Pour la Française emprisonnée depuis le 8 décembre 2005, cette cinquième tentative devant la justice mexicaine aura été la bonne, après trois condamnations en justice ordinaire en 2008, 2009 et 2011 et une indécision de la Cour suprême en 2012.
Florence Cassez avait déposé un recours en révision devant la Cour suprême du Mexique peu après le rejet de son pourvoi en cassation le 10 février 2011, son troisième et ultime échec devant la justice ordinaire.
Le président français François Hollande a "salué" la décision de la Cour suprême du Mexique de libérer Florence Cassez, parlant de la fin d’une "période particulièrement douloureuse". Dans un communiqué, le chef de l’Etat a remercié "tous ceux qui, au Mexique comme dans notre pays, se sont engagés pour que la vérité et la justice prévalent".
L’affaire Cassez avait provoqué en 2011 une crise diplomatique entre la France et le Mexique ayant entraîné l’annulation par Mexico de l’année de la France au Mexique, après la décision de Nicolas Sarkozy de dédier cet événement à la Française.
Son successeur, le président François Hollande avait affirmé peu après son élection que la France restait "pleinement engagée aux cô tés de Florence Cassez" et souhaité qu’elle "bénéficie d’un traitement judiciaire juste et équitable".