Au total, 100 Palestiniens ont trouvé la mort au cours de la journée, portant le nombre de victimes palestiniennes à 433 depuis le début de l’offensive israélienne le 8 juillet.
Le bilan de Chedjaïa est le plus lourd enregistré dans un bombardement depuis qu’Israël a déclenché son opération à la suite de tirs de roquettes sur son territoire.
Celui annoncé par Tsahal est le plus lourd enregistré en une journée par l’armée israélienne depuis le conflit de l’été 2006 contre le Hezbollah au Liban.
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a parlé de "nouveau massacre commis par le gouvernement israélien à Chedjaïa" et a décrété un deuil national de trois jours. La Ligue arabe a dénoncé un crime de guerre.
Le président américain Barack Obama a déclaré au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qu’il était "gravement préoccupé" par le nombre croissant de victimes dans la bande de Gaza, rapporte la Maison blanche.
Parmi les tués de Chedjaïa figurent 17 enfants, 14 femmes et quatre personnes âgées, a déclaré le directeur de l’hôpital de Chifa, Nasser Tattar.
Quatre cents autres personnes ont été blessées dans l’attaque du quartier, qu’ont fui des milliers d’habitants par tous les moyens possibles, certains à pied, d’autres à l’arrière de camions ou juchés sur le toit de voitures.
Selon le ministère gazaoui de la Santé, au moins 433 Palestiniens, dont nombre de civils, ont été tués en 13 jours de conflit, et 2.600 autres ont été blessés.
Du côté israélien, on déplore la mort de 18 soldats et deux civils. Une cinquantaine de militaires ont été blessés.
Le Qatar devait accueillir ce dimanche une rencontre entre Mahmoud Abbas et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, ainsi qu’une rencontre entre le président palestinien et le chef du Hamas en exil, Khaled Méchaal.
A Doha, Ban Ki-moon a qualifié le conflit de "blessure ouverte" en appelant à "faire cesser le bain de sang". Il doit se rendre aussi cette semaine au Koweït, en Egypte, en Israël, dans les territoires palestiniens et en Jordanie, selon l’Onu.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry doit se rendre prochainement au Proche-Orient pour participer aux efforts de paix. "Il faut un cessez-le-feu", a-t-il insisté.
Selon la Maison blanche, il cherchera à obtenir un cessez-le-feu en s’appuyant sur l’accord de trêve conclu en novembre 2012 lors de la précédente offensive israélienne sur l’enclave palestinienne.