A Paris, des incidents à une manifestation de colère attrape-tout contre François Hollande
Des heurts ont opposé les forces de l’ordre à des petits groupes de jeunes à l’issue d’une manifestation qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes contre François Hollande, la hausse de la fiscalité, le chômage, la loi sur le mariage pour tous, le muselage de la liberté d’expression de Dieudonné ou l’islamisation de la France.
Sous une pluie battante, diverses organisations et individus aux revendications parfois contradictoires ont uni leur voix dans ce qui a souvent ressemblé à une critique en bloc du système, composé selon eux de la « dictature socialiste » et des « médias collabo[rateur]s ».
Dans le cortège, beaucoup d’anciens de la « Manif pour tous » contre la loi Taubira. Bien que le mouvement ait officiellement pris ses distances avec ce « jour de la colère », cette manifestation a servi de tour de chauffe à beaucoup de manifestants avant le rassemblement prévu le 2 février. Le « jour de la colère » a également servi de tremplin aux revendications de multiples mouvements de protestation né au cours des derniers mois, dans la rue ou sur les réseaux sociaux : travailleurs frontaliers avec la Suisse, opposants à l’« équitaxe », catholiques en colère, opposants à la métropolisation ou mouvements anti-fiscalité.
Le cortège a été investi par plusieurs groupes proches de l’extrême-droite, qui ont refusé d’indiquer aux médias quelles revendications ils reprenaient à leur compte. Ont notamment été aperçus des partisans d’Yvan Benedetti, leader de l’Oeuvre française dissoute l’été dernier, ou Frédéric Pichon, un ancien du GUD qui soutient le Printemps français.